Actualités diverses

Un moine primé par l’Académie française pour son travail
sur saint Thomas

Le moine Jean-Éric Stroobant de Saint-Éloy devant la Maison espagnole de Moustier-en-Fagne 
à deux pas du prieuré. 

PHOTO SAMI BELLOUMI - VDNPQR

Le frère Jean-Éric, de Moustier-en-Fagne, recevra, sous la Coupole, jeudi, un Grand Prix de l’Académie française pour sa traduction du latin au français des Commentaires des lettres de saint Paul aux communautés de saint Thomas d’Aquin.



C’est un homme lumineux qui nous ouvre la porte de la Maison Espagnole (Notre-Dame des-Près). Crâne dégarni, vêtu de la tunique blanche des bénédictins olivétains, le frère Jean-Éric nous fait entrer. Un poêle fort actif des Fonderies de Couvin rajoute à la chaleur de cet accueil monastique. C’est ici, au cœur des Fagnes, à quelques lieues de Chimay, que Jean-Éric Stroobant de Saint-Éloy traduit saint Thomas d’Aquin. «  Quand j’ai commencé, peu de personnes s’intéressaient à ce travail et puis petit à petit ça a gagné. Pour que l’Académie ait pris ça en considération c’est un signe.  » De Dieu  ? Qui sait  ? Une certitude  : son travail de traduction lui vaudra, jeudi, de recevoir sous la Coupole un Grand Prix de l’Académie française.« À l’époque, je me suis dit pourquoi lui avait-on interdit de lire du saint Thomas ? » Saint Thomas, frère prêcheur dominicain du XIIIes, a laissé une œuvre immense. Très connue est sa Somme de théologie. Beaucoup moins le sont ses Commentaires de la Bible. Ou du moins l’étaient. Saint Thomas a commenté des livres entiers de l’Écriture, de l’Ancien et du Nouveau Testament. Eh bien toute sa vie ou presque, il se sera trouvé un religieux pour s’y plonger. Le frère Jean-Éric. Qui est venu à Thomas d’Aquin par attrait de l’interdit. C’est d’abord le père Emmanuel Latteur qui lui raconte avoir lu saint Thomas en cachette parce que sa lecture avait été interdite par le maître des clercs de son abbaye. «  À l’époque, je me suis dit pourquoi lui avait-on interdit de lire du saint Thomas  ?  », s’interroge le jeune Jean-Éric. Il n’en faudra pas plus pour qu’il s’intéresse... à saint Thomas.

Une pépite

Plus tard, ce sera le père Emmanuel Jacquier, son maître de novices, qui l’incitera à traduire le Commentaire de l’évangile de saint Jean. Frère Jean-Éric est alors en Suisse à l’abbaye bénédictine de Port-Valais. «  Puis, les commentaires des 54 premiers psaumes  ». Impossible de faire marche arrière tant saint Thomas est intéressant, ouvert à tout, dialoguant avec tous, chrétiens, juifs, arabes et aussi fait montre d’une profonde humilité. Frère Jean-Éric continuera son travail à Moustier d’autant plus qu’il est soutenu par sa communauté. Ainsi, de commentaire en commentaire arrivera le tour des épîtres de saint Paul (les lettres de saint Paul aux communautés). Avec une pépite. L’explication de la prédestination par saint Thomas dans son Commentaire de l’épître aux Romains  : «  L’homme n’est prédestiné qu’au bonheur  ». 
Pour son travail de traduction, sept volumes (éditions du Cerf), Frère Jean-Éric a reçu la collaboration de Gilbert Dahan, fin connaisseur de l’exégèse médiévale latine et de Jean Borella, professeur émérite de philosophie antique et médiévale. Sans oublier le philosophe et académicien Jean-Luc Marion qui souhaitait voir ce travail mis en lumière. Il le sera jeudi 30 novembre.

À propos des prix
L’Académie décerne une soixantaine de prix chaque année. Les prix sont divisés en deux grandes catégories  : les Grands Prix pour lesquels seuls les académiciens proposent les candidatures (c’est le cas du frère Jean-Éric) et les Prix de fondations pour lesquels auteurs et éditeurs peuvent proposer leurs ouvrages. C’est un concours.

Octobre 2016, Jean-Éric Stroobant de Saint-Éloy transmet sa traduction française annotée des Commentaires des épîtres aux Thessaloniciens par saint Thomas d’Aquin publiée aux éditions du Cerf. Et candidate pour le prix de la traduction décerné par l’Académie française pour 2017. En mars, il est averti qu’il n’aura pas le prix de la traduction mais un autre prix... Quatre ans plus tôt, l’académicien Jean-Luc Marion avait lu le commentaire aux Éphésiens et avait déjà qualifié le travail du moine de Moustier de «  contribution majeure non seulement à la connaissance du docteur angélique (*) mais aussi et à la compréhension théologique de l’exégèse biblique  » en même temps qu’il évoquait à propos de ce travail un «  monument d’érudition et d’intelligence chrétienne  ».


(*) Le docteur angélique, un des surnoms de saint Thomas d’Aquin.    Haut du chapitreRetour Accueil

Sirène d'alerte de la population



Le système d'alerte et d'information des populations.
(SAIP)

Le SAIP est un ensemble d'outils permettant la diffusion d'un signal ou d'un message d'alerte et d'information par les autorités. Il s'adresse à une population exposée ou succeptible de l'être, aux conséquences d'un événement grave. En cas de crise et selon l'échelle géographique, le maire, le préfet puis le ministre de l'intérieur ou de la défense peuvent décider de la diffusion du signal d'alerte, la population doit adopter des comportements réflexes spécifiques qui permettront de faciliter l'action des moyens de secours ainsi qu'une mise en sécurité rapide.

Au signal, il faut:

-Rejoindre sans délai un local clos, de préférence sans fenêtre, en bouchant si possible soigneusement les ouvertures (fentes, portes, aérations, cheminées, ...)
-Arrêter climatisation, chauffage et ventilation.
-Se mettre à écouter la radio.

Ce qu'il ne faut pas faire

-Rester dans son véhicule.
-Aller chercher les enfants à l'école.
(les enseignants se chargent de leur sécurite).
-Téléphoner. 
(les réseaux doivent rester disponibles pour les secours).
-Rester près des vitres.
-Ouvrir les fenêtres pour savoir ce qu'il se passe dehors.
-Allumer une quelconque flamme (risque d'explosion).
-Quitter l'abri sans consigne des autorités.

Le signal d'alerte se compose de trois séquences d'une minute et 41 secondes puis d'une séuence de fin d'alerte de 30 secondes.
Tous les premiers mercredis du mois , vers 11h45, un test est effectué pour vérifier le bon fonctionnement du système d'alerte.